Qu’ont en commun Isabelle Germain, Jeff Boucher, Roxanne Jean et Michel Lacroix? Ils sont tous des annonceurs maison!
Ce rôle d’importance lors des matchs de hockey est souvent placé aux oubliettes. L’annonceur maison, c’est celui qui annonce les punitions et les buts, mais il accomplit aussi d’autres tâches. Qu’il s’agisse de Claude Mouton ou de Michel Lacroix, ces voix font partie des moments de fierté de notre sport! Découvrons ensemble les annonceurs maison.
Nos annonceurs et leurs histoires
Côté expérience professionnelle, c’est différent d’un annonceur à un autre. Isabelle Germain a débuté le hockey à 5 ans. Après une blessure qui a mis fin à sa carrière, elle désirait poursuivre sa voie dans le monde du hockey. C’est de cette façon qu’elle devient annonceuse pour Hockey Canada.
«Je cherchais un moyen de rester impliquée et quelqu’un m’a donné l’opportunité d’essayer de diffuser un jeu avec lui en tant qu’analyste des couleurs. Je suis tombée amoureuse de la diffusion!» me dit-elle.
Pour Jeff Boucher, c’est après une discussion avec un collègue qui agit aussi en tant qu’annonceur des Cataractes de Shawinigan, que l’animateur de radio Énergie a décidé de soumettre son nom (et sa voix) aux Lions de Trois-Rivières lors de leur arrivée en Mauricie.
« C’était un beau et gros micro qui s’ouvrait sur la Mauricie. Je me suis lancé et j’ai eu le poste! », dit-il.
Roxanne Jean, n’a pas d’expérience au hockey. Mais sa voix, vous la connaissez sans doute. Elle a été la première voix de Siri, en plus d’être la voix de GPS qui vous indique la navigation. Roxanne agit comme annonceuse maison pour la PGA au golf. Elle a d’ailleurs pu profiter des précieux conseils de son idole Michel Lacroix, il y a quelques années.
Michel Lacroix a fait ses début comme annonceur lors d’un tournoi d’athlétisme, alors qu’il était blessé. « De fil en aiguille, j’ai fait des présentations à gauche et à droite. On m’a suggéré de faire de la radio et je me suis retrouvé à faire des annonces pour le National de Laval». Aujourd’hui tout le monde reconnait la voix mythique des Canadiens de Montréal.
Ce que ça prend pour être bon annonceur
J’ai posé la question à nos annonceurs vedettes et tous sont unanimes. Il faut une connaissance approfondie des disciplines que l’on va annoncer. Pour Isabelle (Mondial junior 2023), Michel (Olympiques de 1976,) et Roxanne (Classique Honda – PGA), qui ont été annonceurs au niveau international, il est essentiel de savoir comment bien prononcer les noms.
« Il faut que le nom soit parfaitement dit » souligne Roxanne.
« Quand on arrive à l’échelle internationale, le caractère international revient. On tente autant qu’on peut d’y aller avec la prononciation dans la langue d’origine » laisse savoir Michel.
Selon Isabelle, c’est une question de fierté pour la famille et pour le joueur que le nom soit bien prononcé. J’admets, pour l’avoir vécu au Mondial de parahockey féminin, que lorsque l’annonceur prononce mal notre nom, ça nuit à la magie du moment!
Mais quelles sont les tâches d’un annonceur maison ?
Plus l’on grimpe dans l’organigramme du hockey, moins l’annonceur a de tâches à réaliser. Bien entendu, tous doivent annoncer les punitions, les buts, les joueurs, les fins de périodes ainsi que les étoiles du match. Pour Michel qui annonce dans la LNH sa mission s’arrête là, mais pour Jeff qui est dans la ECHL, il doit également agir comme animateur de foule au Colisée Vidéotron.
Isabelle qui accomplissait ces tâches au Mondial junior, devait aussi faire la lecture des annonces publicitaires des partenaires durant les pauses. Au hockey mineur, l’annonceur ajoute à ses responsabilité la gestion de la musique et parfois la gestion du temps (chronomètre).
Souvenirs marquants
Pour conclure, j’ai demandé aux annonceurs quel a été leur moment préféré dans le cadre de leurs fonctions.
Pour Jeff, c’est le fait d’avoir été annonceur des séries des Lions l’an dernier, à leur première saison. Ce grand fan de football, est également enchanté d’avoir pu annoncer Anthony Calvillo lors de la visite des Alouettes.
Roxanne a d’excellents souvenirs de la Classique Honda et tous les tournois de la PGA. C’est sans oublier ses rencontres impromptues avec Michel Lacroix, notamment dans l’avion au retour des Olympiques de 2010, qui figurent parmi ses meilleurs moments.
Pour Isabelle, c’est le Mondial junior! Le fait d’avoir pu vivre ce moment et d’avoir joué un rôle lorsque Connor Bedard a marqué l’histoire du dernier Mondial junior. Et que dire de son but en prolongation en quart de finale!
Enfin, une carrière aussi importante que celle de Michel Lacroix apporte son lot de souvenirs. Comme lorsqu’il a annoncé le but égalisateur de Guy Lafleur en 1979 contre les Bruins de Boston ou encore celui d’Yvon Lambert qui allait suivre!
Le retour de Saku Koivu, le déménagement du Forum vers le Centre Molson, le but de Lehkonen qui envoyait les Canadiens en finale de la Coupe Stanley le 24 juin 2021; voilà autant de souvenirs qu’il chérit.
D’ailleurs, saviez-vous que Michel Lacroix a été la dernière personne à annoncer un but de Gordie Howe? C’était en 1980, contre les Whalers de Hartford, au Forum de Montréal.
Je ne sais pas pour vous, mais des souvenirs comme ça, cela me donne le goût de devenir annonceur maison!
Seras-tu la prochaine voix q’on va entendre dans un aréna?
Elisabeth Bisaillon
Passionnée de hockey de 20 ans, je suis gardienne au parahockey et double médaillée de bronze au Women's World Challenge avec Team World. Partisane de hockey féminin et de hockey masculin, je ne manque aucune partie de nos équipes nationales masculines et féminines et des Canadiens de Montréal et bientôt, de la PWHL Montréal!