Être une famille de pension, c’est l’expérience non pas d’une saison, mais d’une vie. C’est aussi une manière de s’impliquer dans la communauté, en recréant une ambiance familiale pour des jeunes adultes qui quittent le nid pour la première fois. 

Plusieurs athlètes sont placés dans des familles avec de jeunes enfants. La motivation à devenir une famille de pension part bien souvent de la passion du hockey. Du coup, nos enfants y découvrent des modèles qui jouent un rôle précieux allant bien au-delà de l’aspect sportif! En effet, les enfants côtoient un jeune adulte qui fait déjà preuve de détermination, de courage et d’une discipline de fer pour atteindre ses rêves. Au risque de me répéter, c’est un jeu qui en vaut la chandelle, et ce, pour tous les membres de la famille!

 

Une expérience enrichissante pour tous

Stéphanie Boulianne, dont la famille a accueilli un joueur de l’Océanic de Rimouski durant deux saisons, est catégorique:

 

 « L’arrivée de notre pensionnaire dans notre quotidien a eu un effet positif immédiat sur nos enfants. Ils voient en lui un grand frère de qui ils s’inspirent. Ils ont un exemple positif, un exemple d’éthique de travail et de détermination à portée de main.» 

 

De plus, cette relation a aussi quelque chose de très rassurant pour nous, les parents. En effet, c’est extrêmement positif de voir la relation évoluer entre nos jeunes et notre pensionnaire. 

 

« Ils étaient très proches. Les enfants n’hésitaient pas à se confier, à partager leurs rêves, leurs craintes… Une belle confiance est née de cette complicitéGrâce à lui, nos enfants ont vécu des moments mémorables et ils ont maintenant, un grand frère pour la vie. », ajoute Stéphanie. 

 

       

                 Océanic de Rimouski                                                                Crédit photo : Iften Redjah – Foliophoto

Des apprentissages de vie

Je discutais du sujet avec une amie travailleuse sociale. Elle abondait dans le même sens que Stéphanie et moi. Elle me faisait toutefois remarquer que l’apport du parent est nécessaire. Il doit en effet soutenir son enfant qui apprend peut-être pour la première fois à partager son espace, mais aussi ses parents avec d’autres personnes. D’autant plus que cette présence n’est que de passage.

En janvier dernier, je vous partageais mon expérience, alors que notre joueur a été échangé. J’ai terminé cette chronique en disant que c’était un deuil bien difficile pour la famille et surtout, pour mon fils. Du haut de ses 9 ans, il apprenait bien malgré lui à vivre la perte d’un grand frère. Je me suis toutefois efforcée de voir les côtés positifs de cette situation. 

L’expérience d’une famille de pension permet aussi à l’enfant de découvrir qu’il est possible de créer des liens avec d’autres personnes et que ces liens dureront au-delà de son départ. Bien évidemment, le soutien et l’attention des parents de jeunes enfants sont cruciaux dans chacune des étapes, de l’intégration à la séparation. Cet apprentissage pourra par la suite se transférer en amitiés, mais aussi en amour et au travail. 

 

Être une famille de pension c’est un privilège

Lors de cette discussion avec ma travailleuse sociale préférée, elle me mentionnait l’importance, en tant que parent, de faire le bilan une fois par année avec l’enfant pour valider comment il se sent dans cette expérience. J’en ai donc profité pour faire mes devoirs.

À ma question, « Zach, pourquoi aimes-tu accueillir un joueur à la maison? », il m’a répondu instantanément :

 

« Parce que c’est un privilège, maman! ». Que dire de plus? 

 

Si vous voulez vivre ce privilège, comme le dit si bien mon garçon, n’hésitez pas à contacter l’équipe de hockey de votre région. Offrez à votre famille une expérience des plus enrichissantes!