Katerine Aubry-Hébert est la coordonnatrice du développement du hockey féminin québécois depuis 2018. L’automne dernier, elle est devenue recruteuse pour la Centrale de recrutement de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ). Bien qu’elle ne fut jamais devenue une joueuse professionnelle, celle-ci a toujours su foncer et ouvrir les portes. Sa force de caractère lui permet d’avancer sans relâche. 

Katherine Aubry-Hébert: sa relation avec le hockey 

 

Son amour pour notre sport national part de son enfance. Elle ne manquait aucun match des Canadiens et après l’école, régulièrement, elle allait jouer au hockey avec ses amis. 

 

Katerine et son casque femme d'hockey                   Chronique Femme d'Hockey                  Chronique Hockey femme d'hockey

Deux hommes l’ont particulièrement inspiré: Jocelyn Thibault et Yanic Perreault. Lorsque Katerine jouait au hockey pour s’amuser, elle admirait les gardiens de but. C’est pourquoi, pendant longtemps, Jocelyn Thibault, maintenant directeur général de Hockey Québec, fut son idole.

 

«J’aimais beaucoup Jocelyn Thibault. Je ne sais pas s’il s’en souvient, mais mon ancien directeur lui en avait déjà parlé. J’aimais ça être gardienne de but, alors je les regardais beaucoup. Il était le gardien des Canadiens.»

Maintenant, le DG le saura! Il était l’idole de la coordonnatrice du hockey féminin chez Hockey Québec! 

Martin Brodeur en gâteau

 

Katerine a commencé le hockey sur le tard. Elle, qui se tenait beaucoup avec les garçons, ne savait pas qu’il était possible de jouer dans une équipe féminine. Aubry-Hébert a donc évolué au niveau récréatif avec les garçons et, par la suite, lorsque les options se sont ouvertes pour les filles, elle est allée jouer avec les hockeyeuses. Elle tient à raconter les enjeux qu’elle a dû affronter.

 

«J’ai eu besoin de faire ma place. Je n’ai pas joué à un haut niveau. Je ne suis pas une ancienne joueuse professionnelle, alors de ce côté-là, je ressentais un peu de pression au début, de montrer que j’ai ma place. De montrer que ce n’est pas parce que je ne suis pas une ancienne joueuse que je n’ai pas des compétences.»

 

katerine aubry-hébert femme d'hockey

 

Le plaisir de la gestion 

Détentrice d’un baccalauréat en administration marketing à l’UQAM, Katherine a été coordonnatrice des services administratifs et des événements dans la LHJMQ pendant quatre saisons. Elle avoue avoir adoré son expérience. Expérience qui lui a permis de faire une belle évolution. Katerine fait l’éloge de Pierre Leduc, Directeur des opérations hockey dans le circuit Courteau. «Pierre Leduc était mon directeur et m’a beaucoup mentoré. C’était mon premier emploi professionnel et il m’a pris sous son aile. J’ai beaucoup appris de lui en allant voir des matchs et en parlant de hockey avec lui», reconnaît-elle.

 

D’ailleurs, à propos de son emploi à Hockey Québec, Katerine explique que son rôle lui permet de toucher à différentes facettes autour du hockey autant dans les opérations, que le coaching, le développement, le recrutement et l’événementiel. Elle a un grand rêve: être dans les opérations hockey d’une équipe professionnelle.

 

katerine aubry-hébert femme d'hockey

 

«Pour l’instant, j’adore mes deux emplois. Je prévois de continuer dans ce milieu-là. Par la suite, il y a plusieurs choses qui m’intéressent dans le hockey, que ce soit les opérations dans une équipe professionnelle éventuellement, le développement ou le recrutement. […] C’est sûr que travailler dans une équipe de la Ligue nationale est mon plus grand rêve.»

 

L’avenir du hockey féminin québécois vu par Katerine Aubry-Hébert

 

Au sujet de l’avenir du hockey féminin, Katerine Aubry-Hébert voit deux gros enjeux: la venue d’une ligue professionnelle et grossir constamment le bassin des joueuses. Elle est d’avis que Jocelyn Thibault pourra aider à faire progresser les dossiers. La coordonnatrice du développement du hockey féminin québécois rappelle d’ailleurs l’importance des modèles pour les jeunes filles. 

 

«On veut continuer à grossir et avoir plus de visibilité. C’est sûr que c’est important. La venue d’une ligue professionnelle, ça c’est hyper important. Je sais qu’il y en a qui travaille hyper fort là-dessus dont Danièle Sauvageau. Ça va donner énormément de visibilité au hockey féminin et des modèles accessibles à nos jeunes filles. C’est une avenue qu’on traite pour elles. Il faut aussi continuer à grossir notre bassin de joueuses. Ça fait plusieurs années qu’on stagne à ce niveau-là et ça date même avant mon arrivée à Hockey Québec.»

 

Une chose est certaine, il est évident que le hockey féminin ne peut que progresser sous la gouverne de Katerine Aubry-Hébert. Elle est une femme brillante, intelligente et déterminée à vouloir tout faire en son possible pour que le hockey féminin québécois puisse grandir et avoir de plus grandes lettres de noblesse.