Les premières fleurs à se pointer le nez sont les jonquilles, puis les tulipes. Elles confirment l’arrivée imminente du beau temps. La jonquille est aussi un symbole pour la Société canadienne du cancer.  Elle évoque l’espoir et le renouveau pour les personnes touchées par le cancer. 

 

Mon histoire avec le cancer

Mon histoire avec cette maladie est d’ailleurs assez étoffée. La première fois que cette maladie est entrée dans ma vie, c’est à travers ma grand-mère maternelle, Gabrielle. Elle était atteinte d’un cancer à la langue. Elle qui n’avait pourtant jamais fumé, mais beaucoup parlé et revendiqué ses droits de femme. Plusieurs traitements, une récidive, encore des traitements et une deuxième récidive. La maladie est plus forte que la ténacité de ma grand-maman. La journée où elle décide qu’elle ne veut plus subir ces traitements très envahissants, c’est moi qui l’accompagne du haut de mes 19 ans. Je ne le sais pas encore, mais je porte ma fille Gabriella. Malheureusement, elle est décédée avant sa naissance. 

 

Puis vient le tour de mon papa. C’est le jour de mon anniversaire, un vendredi 13 octobre 2000, que j’apprends qu’il est atteint lui aussi de cette maladie. Une grosse tumeur avait pris place dans son sinus frontal. Il souffre, mais il veut vivre. Cependant, la douleur est telle que c’est vraiment difficile. On ne peut pas l’opérer, les pronostics ne sont pas optimistes. 

La vie a fait en sorte que je puisse être à ses côtés et profiter de sa présence pour les 8 mois qui ont suivi. J’étais avec lui lorsque sa souffrance s’est éteinte. S’il n’est plus présent physiquement, il occupe encore une énorme place dans mon cœur et mes pensées. Surtout à travers ma passion pour le hockey. 

Grand-maman Grabrielle papa Gilles Ethier

Cette maladie qui touche trop de monde

Cette maladie fait partie de mon histoire. Il y a eu aussi mon oncle, mes tantes, ma cousine, mon amie, mes amis, la mère de mes sœurs et frères et celle de mon amie, sans oublier la fille de mon amie. Beaucoup trop de gens autour de moi, autour de vous, y ont fait face. 

On parle beaucoup de cette maladie à travers les patients, de leur souffrance. Trop souvent, on oublie de parler des personnes de l’entourage et des impacts qu’ils subissent.

 

S’ouvrir pour mieux vivre

J’ai décidé de parler de mon expérience. À votre tour, je vous invite à partager la vôtre. Pour moi, ces épreuves de la vie ont influencé l’adulte que je suis devenue. Je ne suis pas amer de ces épreuves. Avec le temps, je les ai apprivoisées.  

Si vous vivez présentement ces moments difficiles, ne restez pas seul avec votre douleur. C’est important de ne pas garder cette souffrance à l’intérieur. Surtout, nous, les femmes qui prennent soin de notre clan. N’oubliez pas que vous devez, vous aussi, prendre soin de vous. 

Il y a aussi de belles histoires. La recherche fait de grandes avancées, alors il faut garder espoir. 

Tout comme le printemps, on peut renaître et s’épanouir à nouveau.  D’ailleurs, c’est au mois d’avril que nous célébrons la terre. Tout comme nous reconnaissons l’action bénévole des gens. Cette année, encore une fois nous ne pourrons rendre visite à nos familles et amis pour le weekend de Pâques.  Cependant, nous pourrons nous promener et découvrir les premières pousses d’espoir que le printemps nous offre. 

Bon printemps !