Depuis toujours, j’aime cette fébrilité qui entoure les Jeux olympiques. Je fais partie de ces gens qui vivent au rythme des performances de nos athlètes. Que ce soit ceux d’hiver ou d’été, je tombe “en mode jeux” pour toute la durée de l’événement.

Je suis née en 1976, l’année des Jeux olympiques à Montréal. Est-ce donc la raison de ma fascination pour cet événement? Je ne saurais dire, mais il est clair que j’aime suivre, regarder et encourager nos athlètes et leurs parcours.

Plus jeune, je jouais à imiter ces modèles avec mon frère. Que ce soit dans la piscine, au sol ou dans le sous-sol. Toutes les occasions étaient bonnes pour tenter de recréer les performances de nos représentants. Nos parents devaient alors faire les juges. Je confirme que les notes étaient boostées par leur amour. Que de beaux souvenirs!

La frénésie des Jeux olympiques à Vancouver

Puis en 2010, grâce au travail de mon amoureux, nous recevons l’invitation ultime d’assister à la Cérémonie d’ouverture, ainsi qu’à quelques compétitions à Vancouver. Comment exprimer la joie et l’excitation que mon cœur de petite fille devenue grande ressentait? On me donnait le privilège d’être aux premières loges de la cérémonie d’ouverture et d’assister à la remise de la première médaille d’or remportée en sol canadien.

Jeux olympiques Vancouver cérémonie gradins Jeux olympiques Vancouver Isabelle Ethier

J’étais donc présente pour regarder l’épreuve finale des bosses masculines. Alexandre Bilodeau était l’avant dernier à descendre. La fébrilité était palpable sur la montagne. Je me rappellerai toute ma vie, le cœur serré, le souffle coupé et les doigts croisés, de le voir dévaler la pente dans l’espoir d’un parcours sans faille. Ce qu’il réalisa! Mais il restait encore la descente de l’australien qui n’avait pas l’intention de donner sa place. Comment bien vous expliquer la lourdeur du moment, le temps en suspens? Tous les spectateurs canadiens connaissaient l’importance de cette descente. Une petite erreur technique et notre Canadien remporta sa première place, sa médaille d’or! C’était l’euphorie!

Jeux olympiques Vancouver ski

Des émotions fortes

J’ai vu Alexandre courir vers ses parents et son frère. J’ai ressenti toute l’émotion et l’excitation de cette famille unie. Je sais que vous l’avez vécu à la télévision, mais comment vous décrire toute l’énergie que nous ressentions sur place? De retour dans la ville, on se baladait dans les rues, le cœur à la fête pendant qu’une petite neige magique tombait. C’était comme un scénario de film. Les passants nous félicitaient (oui j’étais habillée « Canada » de la tête au pied) tout simplement parce que nous étions des Canadiens. Je n’oublierai jamais ce moment. Vous connaissez le slogan de Canadian Tire « Nous jouons tous pour le Canada »? Eh bien je vous confirme qu’il y prend tout son sens pendant les jeux.

Dans quelques jours, ce sera le début des jeux. Je vous avoue être inquiète. Non pas pour la santé, mais pour la sécurité de nos athlètes. Je suis aussi solidaire avec les familles et amis qui ne pourront pas être présents pour vivre ce moment. Je souhaite de tout cœur que tout se passe bien, car j’en ai besoin. Ce sera une pause, un baume sur nos cœurs.

Jeux olympiques Vancouver hockey féminin

Je serai rivée devant mon téléviseur pour regarder et soutenir nos athlètes et ce, malgré l’horaire. Je me garderai réveillé pour suivre notre équipe de hockey féminin remporter leurs matchs, jusqu’à l’or tant convoité.

Et vous, serez-vous avec moi?