Ma passion pour le hockey m’a et me fait vivre beaucoup de beaux moments. Lorsque nous avons décidé de devenir famille de pension, je ne réalisais pas à quel point cette expérience serait enrichissante pour les miens. 

Quand le hockey rythme ta vie

Je suis la maman d’un jeune garçon de 9 ans. Ma première idole de jeunesse a été Pierre Lambert. Les répliques de Lance et compte, je les connais sur le bout de mes doigts! À l’époque des Nordiques, j’avais la chance d’accompagner mon père à plusieurs matchs, et parfois même d’assister aux pratiques. Je me souviens aussi d’avoir obtenu la permission d’aller au lit plus tard le soir de leur dernier match.

Mon conjoint a joué au hockey toute sa jeunesse. Il est lui aussi un grand passionné de hockey. Notre histoire comme famille de pension a débuté grâce à notre amour pour le hockey. En effet, nous habitons Rimouski et vivons depuis quelques années déjà au rythme de l’Océanic, notre équipe de hockey junior majeur. Nos semaines se planifient en fonction des matchs de hockey de fiston et de ceux de notre club junior.

Famille de pension : le recrutement

Ainsi, c’est tout naturellement devenu une évidence pour mon conjoint et moi… Pourquoi ne pas accueillir un joueur et devenir famille de pension? 

Après une entrevue et une visite de l’organisation à notre résidence, nous avons été sélectionnées officiellement! Nous avions un espace à offrir afin de permettre au joueur d’avoir son intimité et de se sentir chez lui : une chambre, une portion du sous-sol, etc. C’est lors de cette visite que nous avons aussi réalisé que la porte du sous-sol permettait une possible sortie en cachette en dehors du couvre-feu! 😉 

Notre dossier indiquait que nous avions des animaux à la maison, que nous étions une famille active et parlions anglais à la maison. Ce sont des détails en apparence anodins, mais primordiaux pour le bien-être des familles de pension et des jeunes hockeyeurs. L’organisation avait alors tout en main pour permettre un jumelage gagnant!

Début passionnant et fin de saison déchirante

À notre première saison comme pension, nous avons eu la chance d’accueillir un joueur étranger, d’origine tchèque. Nous en sommes actuellement à notre troisième année comme pension. Notre famille est extrêmement choyée et reconnaissante de pouvoir vivre une telle expérience! En effet, depuis le jour 1, de jeunes athlètes exceptionnels vivent sous notre toit. Il est difficile de trouver les mots justes pour décrire l’affection et le profond attachement que nous éprouvons envers eux. 

Les fins de saisons suite à une élimination ou plus abruptes en raison de la pandémie sont évidemment marquées par les larmes. Tout le monde y passe, les plus petits comme les grands. Les départs de la maison sont lourds à porter, mais font aussi partie de l’expérience.

famille de pension Anick Océanic

Expérience humaine

Je n’aurais jamais cru qu’être famille de pension puisse nous en apprendre autant! Voir ces athlètes évoluer dans l’adversité, surmonter les embûches à un si jeune âge, loin de leurs parents, me confronte énormément quant à la manière dont j’aborde les difficultés. Pour mon garçon, c’est une chance hors du commun de grandir auprès de ses idoles et d’apprendre les valeurs d’équipe, de travail et de persévérance. 

Je ne remplacerai jamais la famille du jeune athlète qui habite sous mon toit. Mais au fond de mon cœur, ils occupent tous une place unique. Je considère que ma mission va bien au-delà du contrat par lequel je m’engage à fournir le gîte et le couvert. En effet, je m’engage à accueillir sous mon toit un jeune adulte, à lui offrir sécurité et amour. 

À notre manière, nous l’amenons à grandir et à se dépasser en vue de devenir le meilleur humain qui soit. Au fond, je m’engage à devenir un pilier de plus dans sa vie.

 

Dans une prochaine chronique, je vous expliquerai à quoi ressemble notre quotidien comme famille de pension.