On dit souvent que le sport c’est pour tout le monde. Mais qu’en est-il vraiment sur le terrain, dans la vraie vie? Est-ce que le sport est bénéfique aussi pour les enfants différents ou handicapés?
Les bienfaits du sport
Les preuves sont faites! L’activité physique et le sport ont beaucoup d’effets positifs tant sur le plan moral que physique.
Malgré ce constat, lorsque vient le temps d’initier une personne avec des besoins particuliers, on reste tout de même craintif. Certaines familles pensent même que c’est impossible. Pourtant, c’est bien possible et l‘inclusion fait d’ailleurs partie de belles réussites!
Camille Mignault, grande sportive et éducatrice en adaptation scolaire depuis six ans travaille avec des jeunes présentant le spectre de l’autisme. Ces réussites, elle les vit au quotidien avec ses élèves.
« Ce n’est pas grave qu’ils aient une différence et qu’ils aient des objectifs différents. L’important, c’est qu’ils réussissent, se valorisent et socialisent avec les autres. C’est gratifiant de voir que petit à petit, ils atteignent leurs buts. On doit mettre en valeur et rendre visible les initiatives et bons coups qui permettent aux jeunes de s’accomplir et d’être inclus dans le sport.»
Quand le sport fait une différence
Des bons coups, le directeur de la Fondation des sports adaptés et ancien joueur des Alouettes de Montréal ,Steve Charbonneau, en partage plusieurs avec nous. « Avec la Fondation, les personnes présentant un handicap physique peuvent pratiquer plusieurs sports.» Et quand nous discutions d’inclusion, Steve était catégorique: c’est au-delà du sport et de l’athlète que ça se passe.
« Pratiquer un sport c’est plus qu’un moment, c’est aussi tout « le happening» qui est autour du sport qui motive. Ça fait sortir la personne pour lui faire vivre une expérience extraordinaire, seule, avec des amis ou en famille. »
Fier de faire une différence et d’apporter son aide, Steve s’implique avec la Fondation depuis maintenant sept ans. Il a le sentiment du devoir accompli et lorsqu’il mentionne le parcours de Janie et Sophia, deux skieuses inspirantes, sa voix est empreinte d’émotions.
« Elles ont commencé comme débutantes avec nous, elles avaient comme objectif d’être autonomes. On ne réussit pas ça du premier coup! C’est avec beaucoup de travail qu’elles ont réussi et sont maintenant bénévoles avec nous. Voilà une belle façon de donner au suivant! »
La Fondation s’implique aussi dans le milieu éducatif. La plupart des jeunes sont enthousiastes de participer aux sorties scolaires, surtout lorsqu’on parle de sport. Ce n’est pas évident quand le jeune se fait dire « désolé, tu dois rester à la maison ».
C’est notamment le cas d’un jeune non voyant. Selon Steve Charbonneau, grâce à son professeur d’éducation physique et à la Fondation, il a pu lui aussi profiter de la sortie scolaire en ski.
« Ses camarades étaient avec lui sur les lignes de côté avec nos bénévoles. Ils participaient à cette inclusion sociale. J’entendais les camarades applaudir, dire que c’était « écœurant » et « on est avec toi là-dedans! »
Comme quoi le sport ça ne se joue pas que sur la patinoire!
Malgré tout, les enjeux sont encore bien grands. Rendre le sport accessible à tous reste tout un défi.
Elsa Lavigne, directrice générale de l’organisme Altergo, qui a comme mission de promouvoir l’accessibilité universelle et l’inclusion des personnes ayant une limitation fonctionnelle dans leur communauté, mentionne que l’aspect juridique, le financement, les besoins en accompagnement, l’adaptation des infrastructures et des équipements sont des facteurs encore bien présents, malgré les avancements positifs.
« La visibilité aussi est un facteur. Les projecteurs et le temps d’antenne avec des commentateurs sont encore des privilèges que le sport paralympique n’a pas encore vraiment. »
Il reste du chemin à faire pour que l’inclusion soit accessible à tous, mais ces acteurs de changement et les bénévoles impliqués font toute la différence.
Nous on croit vraiment que le sport, c’est pour tout le monde!
Vicky Jolicoeur
Épicurienne et amoureuse de la vie, Vicky à soif d'apprendre. Analyste de profession, elle aime les projets. Versatile, elle est une touche à tout. Une vraie coéquipière qui aime le travail équipe. Grande sportive et fan de sports, elle joue au hockey et pratique plusieurs sports.
Maman d'un garçon présentant le spectre de l'autisme, elle devient dirigeante, entraineur et directrice des communications pour le programme Hockey adapté qui, grâce à elle, devient une division officielle reconnue par Hockey Québec. Les joueurs et joueuses sont au coeur de son implication. Le plaisir, le dépassement de soi, l'effort, l'éthique de travail et le respect sont des valeurs qu'elle souhaite leur transmettre.
Une femme d'action, une femme de tête, une femme d'hockey.