Femme d’hockey, c’est la réunion d’une équipe gagnante de femmes passionnées par le hockey. Cette semaine, notre recrue Élisabeth Bisaillon partage sa passion pour notre sport national. À découvrir: une véritable Femme d’hockey!

La fille plus passionnée que les gars

J’ai trois frères, tous plus jeunes que moi. Tout portait à croire que mes frères aimeraient le hockey plus que moi. Parce que le hockey, c’est un sport d’homme, n’est-ce pas? Eh bien, pas vraiment… 

Des quatre enfants, je suis la seule qui adore le hockey. Mon frère cadet suit le hockey, mais jamais aussi intensément que mon père et moi. Lors des Jeux Olympiques de 2018, il n’était pas rare que je me réveille à 5h30 le matin pour regarder les Canadiennes à Pyeongchang. Le dimanche matin était ma journée préférée, car c’était un des seuls moments où je pouvais regarder du hockey féminin à la télé en quatre ans. 

 

D’où vient cette fébrilité pour le hockey?

Sincèrement, je n’en ai aucune idée. Mon père n’était pas du genre à regarder tous les matchs de hockey à la télévision. Il n’allait pas si souvent que ça au Centre Bell avec ses amis. C’est en lisant le journal le matin que j’ai commencé à suivre les déboires et tous les succès des Canadiens de Montréal. Petit à petit, c’est devenu une passion.

 

Pourquoi aimes-tu autant le hockey féminin?

J’ai découvert le hockey féminin par hasard il y a environ 3 ans en voyant une publication sur les Canadiennes de Montréal. Sur le coup, j’ai pensé que c’était une erreur et qu’ils voulaient dire Canadiens de Montréal. Après quelques recherches,  j’ai découvert qu’il y avait une équipe de hockey féminin à Montréal. Les filles évoluent dans la Ligue canadienne de hockey féminin (LCHF) et rivalisent pour remporter la Coupe Clarkson, du nom de la gouverneure générale qui l’a créée. C’est ainsi que je suis devenue une partisane assidue de cette ligue qui comptait entre autres 3 équipes canadiennes parrainées par leurs grands frères de la LNH (Calgary, Toronto, Montréal).

 

Élisabeth Bisaillon, tu es militante pour le hockey féminin. Peux-tu nous en parler?

J’ai commencé à ‘’militer’’ pour le hockey féminin en 2017 quand j’ai appris que pour une première saison, les joueuses allaient être payées. En 10 ans d’existence, les filles n’ont jamais été payées pour pratiquer leur sport professionnel, faute de fonds. De 2017 à 2019, les salaires n’étaient pas élevés: entre 2000 et 10 000$… par année.

C’est le 31 mars 2019 que j’ai décidé de promouvoir la cause du sport féminin. J’ai appris cette journée-là, qu’une semaine après la première diffusion télévisuelle de la finale de la Coupe Clarkson qui avait rallié 175 000 partisans au Canada et aux États-Unis, la LCHF cesserait ses activités le 1er mai de la même année. Par amour pour ce sport et pour soutenir les joueuses maintenant sans ligue, j’ai écrit C’est juste des filles, paru sur le blogue des lecteurs du magazine Curium. Ensuite, je n’ai jamais arrêté d’appuyer le hockey féminin, d’écrire sur le sport féminin et de rêver pour la prochaine génération de sportives.

Merci Élisabeth Bisaillon pour ta collaboration!

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