C’est une belle journée à Brampton en ce dimanche 16 avril. Le soleil brille, les arbres bourgeonnent, les gens sont de bonne humeur. Il faut dire que dans le grand Toronto, le printemps arrive plus rapidement qu’au Québec. Ben oui, ils sont toujours en avancent sur nous nos voisins et ce, pas juste pour le développement du hockey féminin.
Si le soleil réchauffe nos cœurs, il y a aussi un événement important qui aura lieu dans la journée qui risque de faire monter l’euphorie : la finale entre le Canada et les États-Unis au Championnat mondial féminin.
Mon premier Championnat
Le premier que je verrai en personne et ce, en tant que média! Je vous avoue être inquiète, car ne sais pas comment je ferai pour rester neutre. Vous me connaissez, moi si expressive et passionnée. Je devrai rester de glace en voyant ces femmes que j’admire et connais maintenant personnellement, tenter de remporter la médaille d’or tant convoitée.
La victoire est la seule option, mais la tâche est plus difficile qu’on peut imaginer. Les Américaines sont prêtes. Hilary Knight nous l’a bien précisé, elles sont prêtes à tout pour enfin prendre le dessus sur les Canadiennes dans ce championnat.
Il faut aussi mentionner que ce ne fût pas un chemin facile pour nos Canadiennes. La Suède a failli créer la surprise lors des quarts de finale grâce à une performance spectaculaire de leur gardienne. Puis les Suisses aussi ont réussi à donner une belle opposition en demi-finale grâce à un jeu physique et le travail remarquable de leur gardienne. Heureusement que la jeune sensation, Sarah Filler, a réussi le tour du chapeau dans cette victoire de 5-1. Notre Capitaine, celle qu’on surnomme Clutch, a été bousculé et neutralisé, ce n’est pas peu dire.
La bonne nouvelle dans tout cela, c’est de voir comment le hockey joué au féminin évolue à travers les frontières. Si oui, la domination du Canada et des États-Unis est toujours présente, on voit les autres structures prendre de l’expérience, de la force et développer des athlètes performantes. D’ailleurs, j’ai bien hâte de voir la finale de bronze entre les Tchèques et les Suissesses. Je m’attends à tout un spectacle.
La finale
Ce qui fût le cas. On a eu le droit a du hockey avec un grand H. Notre Capitaine Canada, « Captain Clutch » qui ouvre la marque avec un but comme seule elle sait le faire. Des jeux spectaculaires autant des Américaines que des Canadiennes. Le jeu est rapide, intense et les deux nations veulent la victoire. Aussitôt qu’une équipe marque, l’autre réplique. C’est un duel de titans. La vétérane Briana Jenner se lève dans ce match avec deux buts la mettant en position de faire un tour du chapeau dans cette finale à la maison. Les pompiers sont prêts avec leurs chapeaux si jamais l’aréna « is on fire » . Ce sera cependant la capitaine Américaine qui réalisera cet exploit lui permettant de dépasser la marque des 100 points pour un total de 101 pts.
Ce n’est pas le scénario qui était prévu, car dans les films ça fini toujours bien. Déception et tristesse étaient au rendez-vous. J’ai décidé de ne pas faire d’entrevue avec elles par compassion. Mais vous savez, c’est quand même une médaille d’argent qui revient à la maison. C’est du beau hockey qui nous a été présenté et plusieurs jeunes filles ont été inspirées. C’est cela que nous devons retenir.
Inspirons la prochaine génération. Et vous savez quoi? Soyez aux augets, car une bonne nouvelle sera annoncée très prochainement!
Isabelle Ethier
Vraie passionnée des gens et de sports, Isabelle a fondé Femme d'Hockey en juin 2020.
Son énergie contagieuse a certainement contribué au succès de plusieurs initiatives, particulièrement auprès du Chaînon où elle a cofondé Reluxe un événement original alliant philanthropie et mode afin de supporter les femmes en difficulté.
Pour Isabelle, le hockey est avant tout une histoire de coeur et une tradition familiale. Fière de transmettre cette passion, elle s’est lancée le défi de valoriser la place des femmes dans l’univers des médias sportifs.